Dormont

Ce projet de construction d’immeubles à appartements se situe dans un quartier résidentiel à la jonction des communes de Berchem-Sainte-Agathe et de Molenbeek-Saint-Jean. Les gabarits relativement bas des bâtiments environnants sont définis, pour chaque commune, par un PPAS. 

Le site, à l’époque non construit, accueille désormais un ensemble de 61 appartements passifs avec 61 places de parkings en sous-sol. L’îlot est fermé par un front bâti et son intérieur est composé de terrasses et de jardins. L’ensemble s’inscrit dans une continuité d’échelle avec le tissu urbain existant. 

Les matériaux proposés sont pérennes et en continuité avec le bâti environnant. Ils sont proposés en regard de l’orientation des façades et de leurs sollicitations (côté rue ou côté intérieur d’îlot).

Les façades côté rue sont en briques et rythmées par une succession d’oriels. Les garde-corps sont métalliques pour les façades en briques et en vitrages colorés pour les balcons des façades enduites. Le soubassement est en briques également. Les châssis sont en aluminium thermolaqué. Les façades arrière sont couvertes d’un enduit clair. Les toitures sont en ardoises et les lucarnes en zinc. Les toitures du rez-de-chaussée et du 1er étage vers l’intérieur d’îlot sont verdurisées.

Huit entités de logements se succèdent, chacune pourvue d’une entrée vers les cages d’escalier communes. L’ensemble de ces entrées est localisé sur la commune de Berchem-Sainte-Agathe. L’accès au parking en voiture se fait par le côté du bâtiment, à l’angle de l’avenue Jacques Dormont et de la rue Ferdinand Elbers. Le parking est desservi par trois cages d’escalier, indépendantes des autres parties des immeubles et directement accessibles depuis l’extérieur.

A front de rue, une zone de recul agrémentée de plantes assure la transition et fait office de tampon entre l’espace public et les unités de logements.

A l’intérieur de l’îlot, chaque rez-de-chaussée a son jardin individuel. Des terrasses en dalles de béton, séparées par des claustras en caillebotis, recouvrent la dalle du parking. Au droit des terrasses jusqu’en fond de parcelle, l’espace est engazonné et des haies séparent chaque jardin. Des arbres sont plantés en fond de parcelle.

D’un point de vue énergétique, les bâtiments sont passifs. L’enveloppe est performante, les apports naturels valorisés et le mode de chauffage et de ventilation optimalisé. Les équipements techniques sont situés à l’intérieur du bâtiment et adaptés afin de minimiser les transferts de bruit vers l’extérieur des locaux (composition des murs en blocs lourds, intégration de silencieux, etc.).

Des panneaux solaires sont installés en toiture afin d’assurer les besoins en chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. Chaque bloc a sa chaudière au gaz, également installée en toiture dans un local technique fermé et accessible par chaque cage d’escalier. Elle assure le complément nécessaire en cas de manque d’énergie solaire (surtout en hiver).

Une ventilation double-flux individuelle est prévue. Chaque logement présente donc un groupe individuel localisé au plafond de sa buanderie. Les prises et les rejets d’air ont lieu en toiture ; les bruits générés par l’air en mouvement seront atténués par des silencieux. 

La ventilation du parking est assurée par des gaines reportées en toiture respectant les normes de confort imposées par l’IBGE en termes d’acoustique.

Enfin, la récupération d’eau pluviale est prévue pour l’arrosage des zones plantations. Six bassins d’orage (7 500L chacun) et six citernes d’eau de pluie (7500L chacune) sont implantés en intérieur d’îlot.